Le propranolol dans l’hémangiome infantile : étude de 47 cas - 24/11/14
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Résumé |
Introduction |
Depuis les observations historiques en 2008 de Léauté Labrèze et al., le propranolol s’est imposé comme le traitement médical de référence des hémangiomes infantiles (HI) compliqués. Nous nous sommes proposés de vérifier l’efficacité et la tolérance du propranolol dans le traitement des HI en Tunisie.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective de tous les cas d’HI à risque traités par le propranolol oral dans le service de dermatologie de Sousse de juillet 2008 à juillet 2012. Les caractéristiques des lésions (taille, coloration, consistance) étaient notées à une fréquence mensuelle et l’efficacité du traitement était appréciée par un dermatologue extérieur par comparaison iconographique et en se basant sur l’échelle pronostique de Maleville. Le seuil de significativité statistique était de 5 %.
Résultats |
Quarante-sept cas (35 filles - 12 garçons) porteurs de 54 HI dont 56 % de formes mixtes, 82 % céphaliques, 57 % péri-orificiels et 31 % segmentaires ont reçu le propranolol à la dose d’emblée de 2mg/kg/jour en deux prises, avec escalade à 3mg/kg/jour en l’absence de réponse et monitorage des constantes vitales après toute 1re prise. Le traitement était instauré après une évaluation cardiorespiratoire adéquate (en ambulatoire dans 33 %). L’âge moyen de début était de 9,65 mois [1,5–72] (32 % traités en phase tardive). Les indications étaient liées à un risque vital (3,7 %) fonctionnel (60 %) et esthétique (100 %) ; l’HI était ulcéré dans 24 % des cas. Le propranolol était poursuivi en moyenne 8,5 mois [3–15]. Nous avons noté 71 % de palissement dès j15, 100 % de blocage de la croissance, une efficacité sur HI ulcérés (100 % de cicatrisation à un délai moyen de 1,5 mois) et 85 % de bons et très bons résultats. La réponse au β-bloquant était corrélée positivement avec durée du traitement (p=0,03). Des effets indésirables (EI) peu sévères (agitation, insomnie, constipation) constatés dans 14,9 % des cas étaient plus fréquents en présence de prématurité (p=0,01) et d’hypotrophie (p=0,001). Le taux de rechute de 9,6 % (recul minimal de 12 mois) était corrélé avec une durée plus courte de traitement (p=0,01) et un caractère segmentaire (p=0,04).
Discussion |
Notre étude corrobore les publications antérieures (taux de régression entre 50 et 96 %) et montre une corrélation significative de la réponse au traitement avec une durée prolongée sans relation avec un début précoce, le propranolol étant efficace aussi en phase tardive. Elle confirme aussi l’efficacité du propranolol dans les HI ulcérés. Nous avons observé une bonne tolérance du traitement avec quelques EI (n’ayant pas nécessité l’arrêt du traitement) dont la fréquence est corrélée à une fragilité du terrain sans influence de la dose ou du fractionnement. Le faible taux de rechute en comparaison avec la littérature (20 %) incite à prolonger le traitement particulièrement pour les HI segmentaires.
Conclusion |
Notre étude apporte une nouvelle preuve de l’efficacité et l’innocuité du propranolol dans le traitement des HI.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Hémangiome, Propranolol, Traitement
Plan
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Vol 141 - N° 12S
P. S336-S337 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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